Feuillle - Maine

Elle était heureuse de ce voyage de présentation dans les diverses ambassades du Royaume ; certes, c’était épuisant, mais enrichissant. D’autant que l’urgence la tannait : elle était nommée depuis plusieurs jours, mais de graves problèmes de serrurerie lui avait interdit jusqu’alors les bureaux internes de la Chancellerie du Maine . Heureusement tout avait pu se régler.

La jeune femme s’était changée, rafraichie, et avait longuement coiffé ses mèches rebelles qui frisaient dans le vent. Sa houppelande épousait le moindre de ses mouvements…
Lorsqu’elle se mouvait, le discret parfum d’ « Eau de la Reine de Hongrie » la suivait imperceptiblement…

… Éclipse était déjà pris en charge dans les écuries du grand bâtiment… Juillet chauffait toute la contrée...

Sa présentation soignée, elle se sentait plus à l’aise pour se faire accueillir dans les locaux officiels.
Elle souleva fermement le lourd marteau de fer forgé fixé au centre de la grande porte de bois sculpté, et immédiatement elle fut introduite à l’accueil de l’ambassade de Bourgogne, qu'elle trouva reposante et calme après avoir traversé le brouhaha de la ville.

« - Bonjour, Sieurs et Dames, je suis Feuilllle de la Louveterie, résidente de Laval en Domaine Royal.
Je viens me présenter icelieu en ma qualité de Chambellan du Maine, au nom de Sa Grandeur la Comtesse Mathilde. »

Un sourire affleurant ses lèvres, elle murmura plus bas :

"- J’ai bien évidemment ma nomination sur moi."

Elle attendit posément la suite, tranquille et sereine.

Citation :: Nous, Mathilde, comtesse du Maine,

Pour ses qualités et ses compétences, nomme et accrédite ce jour par la présente Feuilllle, au poste de Chambellan du Maine.

Elle aura pour charge la diplomatie mainoise dans son ensemble ainsi que le recrutement et la formation dans ambassadeurs.

Faict pour valoir ce que de droit,
Au Castel du Maine,
Le vingt huit juin de l'an mille quatre cent cinquante-huit,

Mathilde,
Comtesse du Maine

Il est vrai que l'ambassade de Bourgogne offrait un calme rare aux visiteurs. Tout était ordonné là bas, et d'aucune façon on ne pouvait faire critique tellement l'endroit était agréable. Mais ici, ici, c'est Alençon !

Un gros bordel que cette chancellerie, d'ailleurs la chancelière n'allait pas tarder à devenir folle et à tout refaire !
Bref, toujours en vadrouille pour changer... enfin se changer les esprits parce que ces derniers temps la pauvre blonde était fort stresser, un garde, idiot comme d'habitude arriva et annonça la chancelière mainoise.
Le lui était inconnu, il faut dire que cela faisait un peu trop longtemps qu'elle n'avait pas mis les pied aux salons des diplomates, d'ailleurs elle s'y sous peu.
Oui elle avait accumulé beaucoup de retard ...

Bref au détours d'un couloir donc le garde lui indiqua la nouvelle arrivante. Arrangeant quelques plis imaginaires de sa robe ... rose bien sur, et jouant avec l'extrémité de sa natte, la chancelière Alençonnaise arriva à la hauteur de la mainoise.

Inclinaison de la tête bien entendu suivit d'un geste de remis en place de la natte dans le dos.

Excellence le bonjour.
Je suis Nabel de Volvent, Chancelière d'Alençon.
J'espère que votre voyage fut agréable.

*Et pan! Comment avait-elle pu, sachant pertinemment qu'elle était bien en Alençon se tromper à ce point!
Confusion ...
Elle se rassura, la damoiselle, fraîche comme une rose de printemps, avait l'air aussi "couverte" de travail qu'elle-même... Ce qui ferait qu'elles iraient vite et bien.
*

"- Bonjour Excellence, je suis désolée de mon étourderie, sachez le bien.
Je vous prie de bien vouloir me pardonner."

Elle avait envie de rire tout de même, les situations coasses ou froides se succédaient, ici le sourire, elle le sentait, oui, le sourire serait probablement de mise...

Elle avait quelques informations à donner en Ambassade Mainoise icelieu.

Éclata de rire à son surnom...
Bien envoyé.Heureusement qu'elle ne manquait pas d'humour!

La blonde ne comprenait pas tout ce qui se passer, mais le principale n'était pas là. Non c'était que la chancelière était ici, alors, la blonde ... elle sourit pas le choix !

Hé bien Excellence, je vous propose de nous rendre dans le bureau du Maine, nous pourrons parler à loisir.

D'un geste de main, la renarde montra le chemin.