Duo de Blanches en arrivée.

Frugal repas a été pris au lever de l’astre, rapidement les effets sont pliés dans les sacoches, cape frappée de l’écu vert glissées sur les épaules, armes en place également et les chemins pour rejoindre la Chancellerie sont prit. Sans un mot elles se sont élancées.

Matinée brumeuse que celle qui recouvre ce jour les terres ou deux cavalières font trotter leurs montures. Silencieuses, les deux femmes avancent presque côte à côte.

Un échange de prunelles lorsqu’enfin la silhouette de l’édifice apparaît. Ralentir légèrement, court moment d’observation avant que de lancer un dernier coup sur les flancs des destriers, intimant ainsi la dernière cavalcade vers le lieu de l’entrevue.

Quelques temps plus tard, elles sont devant la barbacane. Flatter l’animal nerveux, attendant d’apercevoir un visage avant que de s’annoncer.

Installé sur les remparts, il voit deux silhouette à cheval, s'approcher des portes. Il scrute un instant, et voit deux écus verts, se trimballer sur des capes, au rythme des pas des chevaux. Thomas-Henri d'Eusébius sourit, les voilà enfin. Finissant son godet de calva fraichement tiré, il s'élance dans les escaliers. On évite la sixième marche, elle craque.

Il fait frais, ce matin, et la brume recouvre les blés qui poussent lentement. Ce jour sera une belle journée, à n'en point douter. Il dépasse les gardes, qui dorment encore, et descend de nouveau dans l'escalier à vis. Arrivé en bas, devant la porte, il fait signe au garde qui tente de ne pas s'endormir, collé à un brasero, d'ouvrir les portes.

Quelques instants plus tards, les dames étaient devant lui, et Thomas-henri de s'incliner gracieusement en disant :

Dames ! Quel honneur que de vous voir en ce Duché. Je me présente, Thomas-Henri d'Eusébius, Ambassadeur d'Alençon envers votre ordre...

Elle avait compté et recompté dans sa tête, oui c'était bien la première mission qu'elle faisait seule avec Nanny depuis qu'elle la connaissait, c'est-à-dire une éternité. Elle était presque surexcitée, ce jour-là, en finissant de se préparer. Et lorsque la grande amazone vint la rejoindre, prête avant elle visiblement, elle se sentit presque prise en faute, et se dépêcha d'aller seller les deux montures.

Le voyage se fit en silence. Il n'y avait pas beaucoup de chemin, de leur auberge à l'ambassade où elles étaient attendues, et elles arrivèrent rapidement. Elles n'eurent pas besoin d'attendre longtemps, du mouvement se fit derrière la grille, et l'homme qu'elle avait déjà vu en taverne dans la capitale alençonnaise apparut. Elle sourit malgré elle à certains souvenirs, inclina la tête en signe de salutations et laissa Nanny prendre la direction des événements.

Elles n’eurent que peu de temps à attendre avant que la silhouette d’un homme apparaisse. Echange de regards avec Baile en le regardant s’approcher.
Inclinaison respectueuse du buste et il se présente alors aux Blanches.

Dames ! Quel honneur que de vous voir en ce Duché. Je me présente, Thomas-Henri d'Eusébius, Ambassadeur d'Alençon envers votre ordre...

Voilà accueil plaisant ! Inclinaison de la tête en signe de salutations avant que de se laisser glisser du destrier et mettre pieds à terre en face de lui.
Léger sourire qui glisse sur les lèvres de la Blanche avant que de se présenter :

Sire, je suis Wonderanny d’Azayes, Grand Amazone de l’Ordre et voici Baile, Apprentie dévouée, que j’ai choisi pour m’accompagner et me seconder lors de cet entrevu.
Je suis ravie de vous rencontrer enfin. Pardonnez notre léger retard… quelques affaires urgentes étaient à régler avant de pouvoir venir vous rejoindre en l’ambassade.

Il sourit, et dit d'un ton charmeur :

Inutile de vous excuser, Dame. On m'a chargé de rendre votre séjour icelieu des plus...agréable. Aussi, suis je à votre service, quelque soit votre souhait.

Bon à vrai dire, on ne l'avait chargé de rien du tout, sinon de signer le traité avec l'Ordre de la Dame Blanche à l'Ecu Vert. Mais à la vue des femmes qui se présentèrent à lui, il avait fait fit de toutes les convenances, et se plaisait à les imaginer nues. C'était un de ses malheureux penchant vers la luxure.

Puis-je vous suggérer un endroit plus calme , où nous pourrons discuter des relations entre l'Alençon et votre ordre ?

Il avait dit cela, alors que le garde étouffait un dernier ronflement, et que la campagne, paisible, finissait de se réveiller...

Le sourire se fait un peu plus grand en l’écoutant parler et se mettre à leur service. Une étincelle de malice glisse entre les deux femmes avant qu’il ne les invite à poursuivre au sein de l’Ambassade. A n’en point douter l’homme charmant, il est vrai, était des plus charmeurs pour prononcer de tels dires. La situation l’amusait quelque peu, peu habituée à ce type d’accueil. Voilà une entrevue qui s’annonçait, comme dire… cordiale ?!

Présentations effectuées, salutations échangées, ne reste plus qu’à s’avancer. Impatiente de découvrir l'endroit mais surtout d'entendre la proposition de l'Alençon. Dernier regard vers Baile avant qu’elle incline silencieusement la tête en signe d’acceptation à le suivre.