Arrivée de l'émigrée limousine, ambassadrice Angevine.

Oui, l'Emigrée Limousine, comme l'Imperator d'Anjou aime tant l'appeler. Et habillée d'une simple cotte d'azur et d'un manteau d'un bleu plus foncé et bordé de lièvre, l'ambassadrice angevine de descendre de son coche, non point celui aux armes de l'Anjou mais bel et bien le sien propre, la batarde limousine ne souffrant pas de se séparer de ses affaires, quand bien même la perspective de devoir faire retaper ledit coche ne l'enthousiasme pas. Et déjà, Clarisse la précède pour rejoindre l'entrée de la chancellerie.

-« Faites annoncer Aléanore Jagellon Alterac, Dame de Concèze & Thias, Ambassadrice angevine à la Chancelière de l’Alençon. »

Sourire à sa camériste/dame de compagnie/confidente avant de sourire au garde, lettre de marque roulée à la main.

Les passages en la Chancellerie Alençonnaise se faisaient de plus en plus fréquents et long pour notre Chef-Maréchal - Sergent - Douanier - Responsable du Cadastre - Crieur Ducal - Maire d'Alençon - Vice-Chancelier du Nord - Percepteur Ducal - mais plus CaM - Dénéré-Dongenan (ah ah !), justement depuis qu'il n'était plus au Conseil. Un ptit retour aux sources en somme. Aussi, croisa-t-il celui qui allait pour chercher la blonde Chancelière Nabel, et c'est un ado de 13 ans et demi, blond comme les blés et visage émacié, regard profondément vert et air quelque peu timide, pas très grand pour son âge mais noblement habillé d'une chemise de soie blanche ceinte par une cordelette argentée, cape bleue nuit sur le dos, qui se pointa devant la damoiselle de Concèze, désormais Excellence.

-Je crains avoir précédé notre Chancelière et notre Ambassadeur récemment nommé. Je me présente, Eoghan de Dénéré-Dongenan, Vice-Chancelier du Nord. Un de vos homologues.

Le jeune garçon a quand même de bonnes manières, et après une inclinaison respectueuse parfaite de la tête, tend sa main pour qu'elle lui offre la sienne, ce qui lui permettrait de lui offrir un baise-main pour terminer les politesses.

-Vous permettez ?

Les joues du timide s'empourprent, comme à chaque fois d'ailleurs qu'il doive se faire remarquer. Pour sûr, pas comme ça qu'il ferait de l'effet, notre Breton Alençonnais.

Un jeune garçon, voilà qui l’accueille.. A peine plus âgé que Cassian ou bien Calyce. Le nez se fronce de prime abord jusqu’à ce qu’il se présente. Dénéré-Dongenan.. Calyce ! Ainsi donc, il est de sa famille ! Allez, Aléanore, on fait fonctionner ses neurones et on les empêche de jouer à touche-pipi ! La mémoire, quel charmant outil et ledit outil de se rafraichir pour ramener les bouts d’information entre eux, amour de la généalogie quand tu nous tiens. Le nez se plisse – et non, se fronce – avant qu’un sourire éclatant orne le visage de l’Etincelle.

-« Vous êtes le neveu de Calyce et Clélie ! C’est cela ? »

Question purement rhétorique, elle en est sûre. Un instant, les noisettes se posent sur la main, les esgourdes raflent la phrase quand elle est prononcée. Elle permet ? Non ! Elle a les baisemains en horreur, comme tout autre contact avec un inconnu de sexe masculin d’ailleurs. La lèvre est mordillée, un instant, pas un incident diplomatique, pas maintenant ! Répartie, répartie, vite. Le sourire se fait doux.

-« Vous êtes bien jeune, pour vous encombrer de tant de manières. Et je suis trop vieille pour voir un jouvenceau rougir en m’adressant la parole, n’est-ce pas ? »

Trop vieille, oui, elle va vers sa dix-septième année à grands pas, toujours vieille fille.. Oui, elle est trop vieille. Le sourire s’étire pour démentir la rudesse du refus. Et comme un oubli, la lettre du Duc lui revient en mémoire.

-« Voulez-vous voir ma lettre de marque ? Au fait, comment va l’Alençon ? On dit le Domaine Royal fort agité ces derniers temps.. »

Oui, on dit beaucoup de choses, on dit même que certaines personnes aiment la boue et portent des collants rouges, alors vous savez .. On peut s’attendre à tout !

Le Nours avait entrepris de faire du nettoyage dans son bureau, visiblement inoccupé depuis un certain temps au vu de la poussière qui s'accumulai sur les étagères, quand un garde fit irruption dans la salle et lui annonça l'arrivé de son homologue angevine.
Ni une ni deux il s'épousseta et enfila ses plus beaux atours pour aller la recevoir dignement

Arrivé dans la salle de réception il vit qu'elle n'était pas seule. Un jeune homme, qu'il n'avait pas encore croisé dans la chancellerie, mais qu'il soupçonnait d'être le vice chancelier du nord d'après la description qu'il lui en avait été faite, lui tenais compagnie. La dame était elle fort belle et plutôt jeune par rapport à lui qui venait de fêter ces 34 printemps.

Il s'approcha du couple ainsi formé et s'inclina devant la dame, puis devant le jeune homme.

Vos excellences, je me présente, Nounoursfred ambassadeur du duché d'Alençon en charge du duché d'Anjou. Madame puis je vous souhaiter la bienvenue sur nos terres j'espère que votre trajet c'est passé sans encombres et que votre séjour en Alençon vous soit des plus agréable.

Et une autre arrivée, les noisettes observent l’homme arrivant, et bien la voilà entre un presque-adulte et un presque-vieux, mais c’est génial ! Néanmoins, le sourire se fait franc, ils vont partager des longs moments de discussion, et donc, ils seront amenés à se voir souvent, autant être en bons termes dès le début, et rien dans l’attitude de l’homme ne la pousse à ne pas l’aimer, d’autant que lui n’a pas essayé de lui embrasser la main ou même de la prendre, LUI !

-« Le trajet a été des plus agréables, mes hommes connaissent la route qui mène en Alençon, quant au séjour, je ne doute pas qu’il sera des plus agréables, du peu que j’ai déjà vu de l’Alençon, c’est un duché très calme et agréable. »

Pensez donc, elle ne connaît que la Vicomté de Nogent-le-Rotrou, occupé par un vieil ours et deux gamines, pour être calme, c’est calme ! Et les présentations, ma grande ? As-tu oublié ?

-« Je ne me suis pas présentée Aléanore Jagellon Alterac, Dame de Concèze et Thias. Ravie de vous rencontrer.»

La blonde avait quitté le toulousain pour rejoindre l'Anjou.
Bien entendu quand elle fut arrivée, la blonde était heureuse de voir que vice chancelier et ambassadeur avait déjà accueilli la visiteuse.
Lissant quelques plis imaginaire de sa robe, la chancelière avance, d'un pas naturel...
Hé hop on s'incruste discrètement, tout sourire !

Excellence le bonjour, je suis blon.... euh Nabel de Volvent, Chancelière d'Alençon.
Désolée de ce retard, c'est que tout le monde arrive en même temps !

Elle c'est plus trop où elle en est la renarde, mais alors plus du tout !

Si vous aviez vos lettres de marques ... ainsi je pourrai vous faure ouvrir l'ambassade angevine.

Elle qui croyait que la diplomatie était morte, elle était rester longtemps à la chancellerie angevine, seule ! Trop seule ! Pas un angevin pour lui tenir ne serait ce que compagnie! Heureusement cela changer apparemment. Elle en était ravie.